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Césarine de nuit, les mots doux d’Antoine Wauters

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Antoine Wauters termina ses humanités au Collège Saint-Roch en 1999. C’est d’ailleurs au cours de sa scolarité qu’il allait s’essayer à l’écriture pour la première fois.
« J'ai commencé à écrire en 5ème secondaire », nous raconte Antoine. « Ca me faisait du bien. Je couchais sur le papier ce qui n'allait pas bien, c'était thérapeutique. Aujourd'hui, si je ne ressens pas de la joie en écrivant, si je n'ai pas la main heureuse, alors je n'écris pas... »
Après avoir quitté notre école, Antoine s’orienta vers des études de philosophie qu’il allait mener avec brio puisqu’il fut diplômé de l’Université Libre de Bruxelles avec grande distinction.

De la philosophie à l’écriture

Mais, au fait, ce choix de la philo, comment s’est-il imposé ? « Je pensais y trouver les réponses aux questions que je me posais alors, les grandes questions existentielles qui nous touchent à l'adolescence », précise Antoine. « Je ne peux pas dire que j'ai été déçu par ces études, mais j'ai très vite senti le besoin de sortir de ce monde de concepts et d'écrire librement, en mélangeant réel et imaginaire, pensée et ressenti, prose et poésie. Je ne voulais pas devenir philosophe, je voulais écrire, j'en avais besoin, je sentais que ça donnerait un horizon à ma vie... »

Après ses études, ce garçon qui avait vécu à Dolembreux (Sprimont) allait devenir professeur de français et de religion en région bruxelloise. Par après, il exerça à Visé avant d’enseigner la philosophie à la Haute Ecole Charlemagne de Liège.

A partir de 2010, Antoine Wauters oeuvra comme scénariste aux côtés du réalisateur Antoine Cuypers, un autre ancien Saint-Rochî (rhéto 2002). Le fruit de leur travail commun ? D’une part, un court métrage, A New Old Story (avec Arno), un film qui fut largement plébiscité dans divers festivals. D’autre part, un long métrage, Préjudice, qui sera tourné au printemps prochain avec Nicole Garcia dans le premier rôle.

Deux prix littéraires en quelques jours !

Sa passion pour l’écriture en général et la poésie en particulier, Antoine la concrétisa à plusieurs reprises entre 2008 et 2013 (lire plus bas). En 2008, il publia Debout sur la langue, une oeuvre pour laquelle le prix Emile Polak lui fut décerné. Plus récemment, c’est un conte poétique, Césarine de nuit (sorti en 2012) qui lui valut de jolies satisfactions.


C’est ainsi que, il y a quelques jours à peine, deux prix littéraires lui ont été attribués : le Prix Triennal de littérature française de la Ville de Tournai, ainsi que le prix Marcel Thiry. Au palmarès du Prix Triennal, Antoine succède notamment à Henry Bauchau, un auteur bien connu de nos Collégiens depuis l’année dernière.

« Bien sûr, je suis heureux d'avoir reçu ces prix, parce que ça récompense des années de boulot pour un livre qui a été difficile à faire », ajoute-t-il encore. « Il s’agit d’un livre charnière dans mon parcours, mais je suis déjà relancé sur d'autres pistes, c'est vraiment ça qui m'importe : aller de l'avant, toujours. »

Un leitmotiv que nous ne pouvons qu’encourager !

Ses oeuvres, parues et à paraître

- Os, poésie, Editions Tétras Lyre, Liège, 2008.
- Debout sur la langue, poésie, Editions Maelström, Bruxelles, 2008.
- La bouche en quatre, poésie, Editions Le Coudrier, Bruxelles, 2008.
- Ali si on veut, poésie (avec Ben Arès), Cheyne Editeur, Collection Verte, France, 2010.
- Antioxydant, poésie (avec Tom Nisse), Editions Maelström, Bruxelles, 2012.
- Poésie pour Cy Twombly, poésie, Bozar Editions, Bruxelles, 2012.
- Césarine de nuit, conte poétique, Cheyne Editeur, Collection Grands Fonds, France, 2012.
- Nos mères, roman, Editions Verdier, Paris, janvier 2014.
- Sylvia, récit, Cheyne Editeur, Collection Grands Fonds, France, février 2014.


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