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L’abbé Jean-Pierre Pire sera doyen de la rive droite de Liège

Image de l'actualité Il était arrivé chez nous en 1988, peu après le décès de l’abbé Jean Debatty, et l’on n’avait pas tardé à comprendre que notre évêque nous avait, une fois de plus, envoyé un prêtre de grande valeur, capable d’insufler un esprit. Nous avons eu la chance de le compter parmi nous durant 19 ans, mais nous savons aussi qu’il faut bien que les pages se tournent…



Notre évêque, Mgr Aloïs Jousten, avec son vicaire général, l’abbé Alphonse Borras et son conseil épiscopal, ont décidé de regrouper les doyennés actuels de la rive droite de Liège (Saint-Nicolas et Saint-Vincent/Chênée) en un seul doyenné dont l’abbé Jean-Pierre Pire deviendra le doyen.
Il quittera donc ses actuelles fonctions de curé et renoncera également à sa charge de professeur et d’animateur pastoral à Saint-Roch.

Et voilà. L’annonce faite ce jour (30 mars) nous a causé un bon petit choc, même si nous nous doutions bien que, dans le contexte actuel, nous avions beaucoup de chance de garder encore auprès de nous «notre J-P.P.», chance aussi que notre évêque semblait l’avoir oublié !
Le choc passé a fait place aussi vite à des peurs… Car même si Jean-Pierre s’était progressivement fait plus discret en nos murs au fil du temps, sa présence, même plus rare, était toujours ressentie comme quelque chose de fort, de profond.

«Alors, Jean-pierre, c’est bien vrai ? Tu nous quittes ? Lâcheur va ! Et les retraites, ça va donc être fini aussi !... » (Car les retraites à Saint-Roch, énorme organisation, sont toujours regardées comme un temps fort de l’année)
Notre abbé, qui se sent tisonné, sourit parce que le ton est à l’humour, mais il refuse aussi vivement de voir des bras qui retombent ainsi ! Il n’est pas question que tout cela s’arrête sous prétexte que lui s’en va. Une structure bien élaborée est en place, il suffira de trouver quelques points de repère..
« Oui mais, reprend un collègue, quand c’est toi qui es là et que c’est toi qui demandes, personne n’oserait refuser, tandis que si c’est nous… »
Jean-Pierre oublie qu’il a en lui une force intérieure, un rayonnement qui fait qu’on se sent poussé à lui dire OUI !
C’est cela sa force depuis le jour où lui-même avait fini par dire OUI à un appel du Seigneur qu’il avait tardé à bien vouloir entendre! J-P. Pire, licencié en sciences germaniques, avait d’abord enseigné quelques années avant de se décider, assez tardivement, à entrer au Grand Séminaire de Liège.

Son départ de Saint-Roch s’inscrira sans doute comme un repère significatif dans la longue histoire du petit séminaire, devenu collège : en septembre prochain, pour la première fois depuis 1820, on ne comptera plus aucun prêtre directement attaché à l’institution !
Mais à vrai dire dans l’immédiat, foin des repères, même historiques ! Ce qui nous pèse, c’est que nous perdons un collègue, un ami, un confident, un homme de forte conviction, un prêtre engagé, une sommité à divers égards… le tout moulé dans l’apparence trompeuse de l’homme le plus simple qui soit !
Merci , Jean-Pierre, pour tout ce que tu as donné !

Par Philco

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