L’abbé Jean-Pierre Pire sera doyen de la rive droite de Liège
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Notre évêque, Mgr Aloïs Jousten, avec son vicaire général, l’abbé Alphonse Borras et son conseil épiscopal, ont décidé de regrouper les doyennés actuels de la rive droite de Liège (Saint-Nicolas et Saint-Vincent/Chênée) en un seul doyenné dont l’abbé Jean-Pierre Pire deviendra le doyen.
Il quittera donc ses actuelles fonctions de curé et renoncera également à sa charge de professeur et d’animateur pastoral à Saint-Roch.
Et voilà. L’annonce faite ce jour (30 mars) nous a causé un bon petit choc, même si nous nous doutions bien que, dans le contexte actuel, nous avions beaucoup de chance de garder encore auprès de nous «notre J-P.P.», chance aussi que notre évêque semblait l’avoir oublié !
Le choc passé a fait place aussi vite à des peurs… Car même si Jean-Pierre s’était progressivement fait plus discret en nos murs au fil du temps, sa présence, même plus rare, était toujours ressentie comme quelque chose de fort, de profond.
«Alors, Jean-pierre, c’est bien vrai ? Tu nous quittes ? Lâcheur va ! Et les retraites, ça va donc être fini aussi !... » (Car les retraites à Saint-Roch, énorme organisation, sont toujours regardées comme un temps fort de l’année)
Notre abbé, qui se sent tisonné, sourit parce que le ton est à l’humour, mais il refuse aussi vivement de voir des bras qui retombent ainsi ! Il n’est pas question que tout cela s’arrête sous prétexte que lui s’en va. Une structure bien élaborée est en place, il suffira de trouver quelques points de repère..
« Oui mais, reprend un collègue, quand c’est toi qui es là et que c’est toi qui demandes, personne n’oserait refuser, tandis que si c’est nous… »
Jean-Pierre oublie qu’il a en lui une force intérieure, un rayonnement qui fait qu’on se sent poussé à lui dire OUI !
C’est cela sa force depuis le jour où lui-même avait fini par dire OUI à un appel du Seigneur qu’il avait tardé à bien vouloir entendre! J-P. Pire, licencié en sciences germaniques, avait d’abord enseigné quelques années avant de se décider, assez tardivement, à entrer au Grand Séminaire de Liège.
Son départ de Saint-Roch s’inscrira sans doute comme un repère significatif dans la longue histoire du petit séminaire, devenu collège : en septembre prochain, pour la première fois depuis 1820, on ne comptera plus aucun prêtre directement attaché à l’institution !
Mais à vrai dire dans l’immédiat, foin des repères, même historiques ! Ce qui nous pèse, c’est que nous perdons un collègue, un ami, un confident, un homme de forte conviction, un prêtre engagé, une sommité à divers égards… le tout moulé dans l’apparence trompeuse de l’homme le plus simple qui soit !
Merci , Jean-Pierre, pour tout ce que tu as donné !
Par Philco