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La "particularité" de l'école catholique

Image de l'actualité Nous avions le plaisir d’accueillir ce lundi les quelque 400 enseignants de notre C.E.S., Notre-Dame à Malmedy, Saint-Joseph à Trois-Ponts, Saint-Joseph et Saint-Raphaël à Remouchamps et Saint-Remacle à Stavelot.
Plaisir tout particulier aussi de nous mettre ensemble à l’écoute de Gabriel RINGLET qui est venu nous entretenir de l’identité de l’école chrétienne aujourd’hui, ou plus exactement de sa particularité. Une réflexion de fond écoutée avec un intérêt soutenu…



L’identité de l’école chrétienne aujourd’hui ?

De bouleversements en bouleversements, on peut comprendre que les écoles dites chrétiennes se reposent aujourd’hui la question de leur véritable identité. Les certitudes se sont (heureusement) envolées, une certaine crispation s’est installée, liée en partie à la situation de l’Eglise-Institution auxquelles les écoles du réseau libre sont historiquement attachées.

C’est au cœur de l’Evangile que Gabriel Ringlet nous remet la réponse en lumière… C’est que Jésus, Dieu lui-même, s’est fait homme parmi les hommes, avec les fragilités et les incertitudes que notre condition humaine suppose. On ne parle pas assez de ce Dieu du jardin de Gethsémani, qui doute, qui a peur, que ses meilleurs amis abandonnent. C’est ce Dieu vacillant, fragile, qui constitue le fondement de l’Evangile et donc de l’identité chrétienne! C’est aussi là, nous rappelle-t-il, que réside l’originalité et le génie du christianisme qui nous révèle un Dieu proche de l’homme jusqu’à l’extrême!

Et nous, sur le terrain de nos écoles, ne nous sommes-nous pas trop éloignés de ce fondement évangélique, de cette particularité chrétienne? A l’image de Jésus, G. Ringlet nous invite alors à rechercher plutôt une identité caractérisée par une attitude ouverte, chantante, décontractée. Ne nous crispons plus sur notre identité, mais soulignons plutôt notre particularité !

Ainsi l’école chrétienne se définit-elle plus justement aujourd’hui comme une «communauté plurielle qui se reconnaît dans une sensibilité particulière» On n’attend donc pas que chaque membre de la communauté adhère au projet de la même manière ; autrement dit: que chaque membre de la communauté du réseau dit «libre» se sente réellement libre. Ceci tout en réaffirmant, bien sûr, que l’investissement dans le projet chrétien de l’école, basé sur sa particularité évangélique, demeure tout-à-fait légitime !

Nos écoles catholiques doivent se montrer agissantes, contribuer à faire évoluer le christianisme et pas seulement appliquer des règles qui viennent d’en haut ! Elles doivent sans relâche pratiquer les valeurs d’ouverture à la solidarité, à la culture. Les équipes d’animation pastorale ne peuvent pas être les seules à porter haut ce qui fait la particularité de l’école chrétienne, mais c’est l’école tout entière qui doit s’efforcer de donner le ton juste, un ton que nos contemporains sont capables d’entendre.

Les propos de l’abbé Ringlet (que les lignes qui précèdent ne prétendent évidemment pas résumer!) ont interrogé, peut-être secoué, mais aussi encouragé. Ils nous ont invités au risque. Seuls ceux qui risquent sont libres.

Par Philco

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