Saint-Roch Ferrières Saint-Roch Ferrières Photo Saint-Roch Ferrières

Les retraites, ça sert à quoi ?

Image de l'actualité Il nous semble intéressant de relire ce que l’abbé Jean-Pierre Pire, qui a organisé le temps des retraites à Saint-Roch pendant 19 ans, écrivait à ce sujet il y a tout juste 10 ans :
« Nous ne pourrons jamais savoir, du moins à brève échéance, quel est l’impact réel d’une retraite sur un jeune…



J’ai retrouvé, lors de la dernière fancy-fair, un de mes anciens élèves qui avait vécu sa retraite de rhétorique en février 89 à l’abbaye du Mont des Cats, dans le nord de la France. Il me disait combien il avait été marqué par l’attitude et les paroles d’un des moines qui l’avait accompagné. Pourtant, directement au retour de la retraite, il avait répondu de manière tout à fait évasive à mes questions d’alors.
Sachant que cet élève n’avait rien de la «grenouille de bénitier», je m’étais dit à l’époque que cette retraite lui était passée dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard!

Une chose reste sûre pour moi: les retraites, quel qu’en soi le résultat apparent, sont un moment de vérité irremplaçable. Lorsque professeurs et élèves vivent trois jours ensemble, il est bien difficile de «tricher», de porter un masque comme on peut le porter dans la vie courante: toutes les fragilités apparaissent. Et donc le caractère profondément humain de chacun. Par-delà nos peurs, c’est une chance unique à saisir si nous voulons humaniser notre école. Relisez donc ce qu’écrit l’abbé Gabriel Ringlet dans son livre L’éloge de la fragilité !
Et Dieu là-dedans, me direz-vous? Réfléchissez! Ne s’est-il pas montré en Jésus dans toute sa fragilité, lui qui est venu vivre chez nous une retraite de 12.045 jours ?

Les retraites en chiffres, en 1998…

Sous le seul point de vue organisationnel, la période des retraites représente une «grosse machine» considérable. Ainsi, en 98, le dossier retraites que gérait l’abbé Pire représentait 101 pages bien tassées. La facture des bus pour 7 aller/retour vers diverses destinations s’élevait à 160 000 FB. 46 lieux de retraites étaient sélectionnés à travers toute la Wallonie, Bruxelles, Anvers et le Grand-Duché. 46 professeurs et 50 animateurs étaient impliqués pour assurer l’animation de 435 étudiants. Le budget global de l’ «opération» approchait les 900 000 FB. Plus de 100 lettres à envoyer (en 98, encore très peu de courriels!), des dizaines de fax, des centaines de coups de téléphone.
Dans le même temps, pour les 265 plus jeunes élèves qui restaient au collège, on s’efforçait aussi d’instaurer une journée d’animation «pré-spirituelle».

Mais l’essentiel enfin, écrivions-nous il y a 10 ans, ne sera jamais vraiment mesurable ni chiffrable: des milliers de rencontres, de partages, d’expériences. Tout cela pour le seul espoir qu’il reste au moins quelques traces, peut-être même l’espoir que des «Traces de Vie» se dessinent…

Par JPP et Philco

Retour