Texte des rh 77
En écho aux Echos où nous n'avons pu placer le savoureux texte des rh 77 et qui ne manquera pas d'alimenter les conversations au "banquet"...
Michel et moi, nous avons passé quelque 30 minutes au téléphone, un certain jeudi 9 mars, en vue de préparer ce petit mot. Nous nous sentions un peu sous pression pour remettre notre texte le jour suivant à Mathieu. Alors que nous avions à peine commencé notre conversation, nous nous sommes soudain rappelés, quasi en même temps, un exploit réalisé par les rhétos 1977: nous avons lancé la mode des concours de play-back show, tendance rock'n roll. Et à partir de là les souvenirs et les anecdotes se sont bousculés, il nous en revenait par dizaines.
Les play-back shows , c'est en fait une initiative de Michel. Déjà, lors du réveillon de Noël 1975 (en 4ème), il avait amené son tourne-disque et il osa proposer le titre "Merry Christmas Everybody" du groupe Slade, très populaire à l'époque, pour accompagner notre réveillon à la ferme, en présence du titulaire Pierre Colin, tout étonné mais séduit par la mélodie (Note de Michel : celle-là, je ne m’en souvenais plus du tout !). Poursuivant sur sa lancée, pendant les mois qui ont suivi, Michel a réveillé tout le monde dans le dortoir des quatrièmes en diffusant ses morceaux préférés. Michel : J’ai même eu l’audace un jour, de diffuser « Fernande » de Brassens, en rétorquant à qui me faisait la remarque sur les paroles grivoises « bin quoi, je n’ai fait que passer du Georges Brassens »
Les play-back shows ont désormais rempli les agendas des fancy-fairs, pour le plus grand plaisir des parents et aussi des professeurs (notamment notre professeur d'histoire Geneviève Blêchet, qui en était friande). Le samedi avant une de ces fancy-fairs, nous nous rappelons avoir été chercher d'urgence le matériel audio prêté par mon frère Jean-Louis, disc-jockey amateur à l'époque (aller-retour Saint-Roch - Terwagne effectué dare-dare avec le dévoué professeur Mathieu Bonten). Nous avons fait preuve de beaucoup d'audace et de créativité artistique en réalisant un film illustrant l'enlèvement de Saint Nicolas par un groupe terroriste, avec descente en rappel forcée du Grand Saint, du haut de l'aquarium jusque dans la cour de récréation.
Le matin des 100 jours, un réveil surprise a été organisé pour tous les internes, avec à la clé une séance de gymnastique dans la cour de récréation, histoire de nous mettre en forme pour la longue journée. Il est aussi des traditions qui perdurent, ainsi que je l’ai vu sur le site internet de Saint-Roch : déjà à l’époque, nous organisions une grande bataille, un affrontement aux boules de neige opposant les 5-6 au reste des élèves. En 3-4, nous avions aussi passé des heures sous la houlette de l’abbé Paul Flas à remettre à neuf les salles de la ferme pour en faire nos locaux de détente. Marc Noirhomme avait notamment réalisé une superbe fresque murale dans le style paléolithique. Nous étions fiers de pouvoir passer nos heures de récré dans ces locaux qui continuaient à être bichonnés par nos soins.
Des connivences assez fortes se sont établies entre les professeurs et les élèves. C'est ainsi que, par exemple, le professeur Gustave Mouvet a invité plusieurs fois Philippe Dellevaux, Philippe Leplat, Michel Muller, Marc Noirhomme, et votre serviteur, à passer le mercredi après-midi chez lui. Ce qui nous a permis de découvrir les aptitudes de notre regretté professeur dans des domaines aussi variés que le jardinage ou la mécanique automobile, activités que nous avons fini par exécuter nous-même en tant qu'apprentis pour soulager notre mentor. Beaucoup parvenaient à nous faire partager leur passion pour la matière qu’ils enseignaient, et je pense notamment à Célestin Broers en math, Yvon Rollin en français, Geneviève Blechet en histoire. Et tant d’autres dont je ne saurais citer tous les noms, qu’ils nous pardonnent. Avec leur passion, ils nous transmettaient aussi la rigueur nécessaire à l’étude de ces matières.
Dans le domaine des animations, nous nous rappelons avec fierté et émotion le débat politique organisé par le directeur Georges Jehenson dans la salle voûtée, mettant en scène Charles-Ferdinand Nothomb et André Cools. Quelle audace, quelle ouverture d'esprit! Nous avons eu droit également à des concerts de Jofroi, de Jacques-Ivan Duchêne, ainsi que d'un groupe Folk flamand Miel Cools.
Pour illustrer la belle amitié qui nous unissait, nous voulons évoquer les vacances passées en Provence par le groupe Philippe Dellevaux, Philippe Leplat, Michel Muller, et votre serviteur. C'était en juillet 1976 (la canicule), départ en train de la gare des Guillemins, arrivée et séjour au camping de Tarascon. Je me souviens des trois cols que j'ai eu le plaisir d'escalader en vélo avec André Grégoire après la rhéto. C'était au mois juillet, comme récompense après l'examen d'entrée en ingénieur: nous avons ainsi dompté ensemble les col du Lautaret et du Galibier dans les alpes, ainsi que le Mont Ventoux (deuxième tentative fructueuse après un premier essai non préparé).
Saint-Roch, un souvenir vivace dans nos cœurs. La vie en internat a créé des complicités qui se sont maintenues par la suite. Mais surtout l’enseignement et les valeurs transmises par l’équipe éducative et les enseignants ont contribué à forger notre personnalité et à construire ce que nous sommes aujourd’hui.
Michel Muller et Joseph Paris
Les play-back shows , c'est en fait une initiative de Michel. Déjà, lors du réveillon de Noël 1975 (en 4ème), il avait amené son tourne-disque et il osa proposer le titre "Merry Christmas Everybody" du groupe Slade, très populaire à l'époque, pour accompagner notre réveillon à la ferme, en présence du titulaire Pierre Colin, tout étonné mais séduit par la mélodie (Note de Michel : celle-là, je ne m’en souvenais plus du tout !). Poursuivant sur sa lancée, pendant les mois qui ont suivi, Michel a réveillé tout le monde dans le dortoir des quatrièmes en diffusant ses morceaux préférés. Michel : J’ai même eu l’audace un jour, de diffuser « Fernande » de Brassens, en rétorquant à qui me faisait la remarque sur les paroles grivoises « bin quoi, je n’ai fait que passer du Georges Brassens »
Les play-back shows ont désormais rempli les agendas des fancy-fairs, pour le plus grand plaisir des parents et aussi des professeurs (notamment notre professeur d'histoire Geneviève Blêchet, qui en était friande). Le samedi avant une de ces fancy-fairs, nous nous rappelons avoir été chercher d'urgence le matériel audio prêté par mon frère Jean-Louis, disc-jockey amateur à l'époque (aller-retour Saint-Roch - Terwagne effectué dare-dare avec le dévoué professeur Mathieu Bonten). Nous avons fait preuve de beaucoup d'audace et de créativité artistique en réalisant un film illustrant l'enlèvement de Saint Nicolas par un groupe terroriste, avec descente en rappel forcée du Grand Saint, du haut de l'aquarium jusque dans la cour de récréation.
Le matin des 100 jours, un réveil surprise a été organisé pour tous les internes, avec à la clé une séance de gymnastique dans la cour de récréation, histoire de nous mettre en forme pour la longue journée. Il est aussi des traditions qui perdurent, ainsi que je l’ai vu sur le site internet de Saint-Roch : déjà à l’époque, nous organisions une grande bataille, un affrontement aux boules de neige opposant les 5-6 au reste des élèves. En 3-4, nous avions aussi passé des heures sous la houlette de l’abbé Paul Flas à remettre à neuf les salles de la ferme pour en faire nos locaux de détente. Marc Noirhomme avait notamment réalisé une superbe fresque murale dans le style paléolithique. Nous étions fiers de pouvoir passer nos heures de récré dans ces locaux qui continuaient à être bichonnés par nos soins.
Des connivences assez fortes se sont établies entre les professeurs et les élèves. C'est ainsi que, par exemple, le professeur Gustave Mouvet a invité plusieurs fois Philippe Dellevaux, Philippe Leplat, Michel Muller, Marc Noirhomme, et votre serviteur, à passer le mercredi après-midi chez lui. Ce qui nous a permis de découvrir les aptitudes de notre regretté professeur dans des domaines aussi variés que le jardinage ou la mécanique automobile, activités que nous avons fini par exécuter nous-même en tant qu'apprentis pour soulager notre mentor. Beaucoup parvenaient à nous faire partager leur passion pour la matière qu’ils enseignaient, et je pense notamment à Célestin Broers en math, Yvon Rollin en français, Geneviève Blechet en histoire. Et tant d’autres dont je ne saurais citer tous les noms, qu’ils nous pardonnent. Avec leur passion, ils nous transmettaient aussi la rigueur nécessaire à l’étude de ces matières.
Dans le domaine des animations, nous nous rappelons avec fierté et émotion le débat politique organisé par le directeur Georges Jehenson dans la salle voûtée, mettant en scène Charles-Ferdinand Nothomb et André Cools. Quelle audace, quelle ouverture d'esprit! Nous avons eu droit également à des concerts de Jofroi, de Jacques-Ivan Duchêne, ainsi que d'un groupe Folk flamand Miel Cools.
Pour illustrer la belle amitié qui nous unissait, nous voulons évoquer les vacances passées en Provence par le groupe Philippe Dellevaux, Philippe Leplat, Michel Muller, et votre serviteur. C'était en juillet 1976 (la canicule), départ en train de la gare des Guillemins, arrivée et séjour au camping de Tarascon. Je me souviens des trois cols que j'ai eu le plaisir d'escalader en vélo avec André Grégoire après la rhéto. C'était au mois juillet, comme récompense après l'examen d'entrée en ingénieur: nous avons ainsi dompté ensemble les col du Lautaret et du Galibier dans les alpes, ainsi que le Mont Ventoux (deuxième tentative fructueuse après un premier essai non préparé).
Saint-Roch, un souvenir vivace dans nos cœurs. La vie en internat a créé des complicités qui se sont maintenues par la suite. Mais surtout l’enseignement et les valeurs transmises par l’équipe éducative et les enseignants ont contribué à forger notre personnalité et à construire ce que nous sommes aujourd’hui.
Michel Muller et Joseph Paris
Par Joseph Paris