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WE de classe à Chevrouheid: les 2A

Image de l'actualité Ce 1er WE de vacances de Pâques, la classe de 2 A y était sous la conduite de son titulaire, J-L. GEORGES, avec l'aide de quelques profs ou anciens du collège. Temps superbe et ambiance paradisiaque. Nombreux sont ceux et celles à qui l'évocation de Chevrouheid fait rejaillir d'excellents souvenirs.
L'âme de ce projet inlassablement relancé depuis bientôt 30 ans, c'est Louis SEVRIN! Alors, quand-même, un petit coup de flash sur cet infatigable prof-animateur-organisateur...



Pour une fois, l'auteur de ces lignes aimerait livrer son regard, en peu de mots...
Je me suis pointé parfois à Chevrouheid, à l'invitation de mon ami Louis, pour rendre visite à des élèves partis en «WE de classe». Ce samedi 9 avril, en venant saluer la classe de 2A, j'ai pris un plaisir tout particulier. Je suis arrivé à l'heure du p'tit déj et je me suis senti accueilli comme on l'est rarement dans une maison; jamais je ne me lasserai de ces cris d'accueil comme nos jeunes de 13 ou 14 ans savent les lancer!
Le gîte de Chevrouheid, c'est une haute et vieille bâtisse perdue dans les bois au milieu de nulle part , entretenue vaille que vaille, au confort sommaire mais suffisant pour ceux qui placent leurs valeurs ailleurs que dans un service 4 étoiles...
Pour créer l'ambiance, quelques notes de musique et une chansonnette à ma façon, puis une autre lancée par Mr Georges, à la façon «Johnny». Oui, un curieux mélange de genres, mais à Chevrouheid, tout est possible, on peut se lâcher un peu avec l'assurance que ce sera bien reçu...

Et puis vite la première activité de la journée: une corrida de 17 kms: 5 élèves embarquent dans une voiture et courent, en relais, sur une distance de 1 km. Les ados se donnent sans mesure dans ce genre d'épreuve et j'ai dû m'inquiéter de Mathilde-Marie et de Bukuri, excellentes sportives, qui ont eu tendance à pousser au-delà de leurs possibilités. Mais rien de grave!
Au retour, pour rendre de l'énergie, des quartiers de pizzas, préparées en cuisine par Thierry Detrixhe (rhéto 87 et ancien prof à SR) déferlent sur les tables installées à l'extérieur et sont aussitôt dévorées.

Et puis déjà l'activité de l'après-midi est lancée. Tous se rassemblent autour de Louis Sevrin qui lance, pour la Xme fois, un de ses grands classiques: les défis! Par exemple: dans l'heure qui vient, une équipe devra construire une tente berbère d'une taille raisonnable et être en capacité d'y servir le thé à la manière arabe. Si, à proximité de la tente, pour agrémenter le cadre, l'équipe a pu amener une chèvre ou, à la rigueur, un mouton, les points seront doublés pour cette épreuve. Ben oui, rien que ça! Cette année, ça n'a pas réussi aussi bien qu'espéré, mais l'an passé, la tente était bien là, avec une chèvre! Si!

Et là, le lâche que je suis est parti, pressé par une autre activité qui m'attendait. Mais je suis parti le coeur serré, retenu encore par une élève qui me demandait de l'aider à construire un voilier. Et pour elle, à ce moment-là, ce voilier était essentiel et, dans mon for intérieur, je la comprenais...Mais je suis parti quand-même! Désolé Pauline...

Chemin faisant sur le retour, je me suis dit que, pour qu'un esprit aussi sain, aussi positif règne sur le site de Chevrouheid, il fallait au départ quelqu'un pour le susciter, pour allumer la petite flamme... Et ce quelqu'un, c'est clairement Louis Sevrin qui, avec la même passion, peaufine sa formule depuis près de 30 ans, toujours avec le même bonheur.

Nos élèves ont un besoin fou de rencontrer leurs profs et éducateurs dans un autre contexte que celui de la classe et du tableau noir. Ils ont besoin de rencontrer un prof qui est aussi un être humain, capable de rire et de se détendre avec eux, qui parle de sa famille, de ses enfants, de ses autres passions... Cette relation est essentielle! Il est donc essentiel que tout prof ou éducateur investisse dans ce sens. Son «métier» n'en sera que plus beau! Mais que voilà un discours bien superflu pour notre Mr Louis Sevrin, qui baigne dans cet esprit depuis toujours.

Tandis que je jouais au chauffeur pendant la corrida du matin, j'ai entendu cette boutade lancé par un jeune Saint-rochî, tout aussi étourdi par l'effort physique qu'il livrait que par le plaisir qu'il éprouvait à participer à cette course folle:
«Hé les gars, il faut absolument que je m'arrange pour doubler mon année: comme ça, l'an prochain, je pourrai revenir en WE à Chevrouheid!»

Par Philco

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